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Vous aimez cuisiner et vous aimez partager avec les autres ce que vous faites ? Vous devriez peut-être envisager de devenir traiteur. Un traiteur accomplit des prestations de services dans le cadre de contrats conclus avec ses clients.
Comment devenir traiteur ? Est-il possible de devenir traiteur à domicile ? Quelles études sont nécessaires pour devenir traiteur ? Quelle forme juridique choisir pour devenir traiteur ? Est-il possible de devenir traiteur en se lançant seul ?
Que fait un traiteur ?
Le métier de traiteur consiste à préparer des plats pour les vendre et éventuellement les livrer. Cette profession peut s’exercer chez soi.
Vous pouvez également devenir traiteur dans l’événementiel, traiteur ambulant. Il faut dans ce cas être vigilant avant de vous lancer, par exemple en anticipant les coûts de déplacement.
Pour exercer l’activité de traiteur, certaines réglementations doivent être respectées. Ce sont principalement des normes d’hygiène, surtout en ce qui concerne la conservation des aliments utilisés. Un agrément sanitaire est d’ailleurs requis si vous ne vendez pas directement aux clients le fruit de votre travail.
Bon à savoir : le salaire d’un traiteur est d’environ 2.800€ bruts par mois en moyenne.
Comment devenir traiteur ?
Pour exercer le métier de traiteur, une formation dans la restauration et plus particulièrement en cuisine est fortement recommandée, que ce soit un CAP cuisine ou un diplôme obtenu à la sortie d’une école d’hôtellerie.
Il est parfaitement possible de devenir traiteur sans diplôme. Si vous n’en possédez pas, il est malgré tout préférable d’avoir une certaine expérience dans le domaine de la restauration et plus spécifiquement en cuisine.
Comment devenir traiteur à domicile ? Pour devenir traiteur chez soi, il faut recueillir une autorisation de changement d’usage ou de destination. Il faut ensuite s’assurer que votre propriétaire, ou la copropriété si vous êtes propriétaire, vous le permet.
Quel statut juridique choisir pour devenir traiteur ?
Une fois que votre décision de devenir traiteur est arrêtée, il faut vous poser une question essentielle : vous lancerez-vous seul ou à plusieurs ?
Se lancer seul
L’entreprise individuelle
La manière la plus simple de vous lancer est de monter une entreprise individuelle. Elle vous permet de vous passer de la plupart des formalités nécessaires à la création d’une société. De plus, elle offre une plus grande simplicité de fonctionnement et de gestion. Enfin, elle nécessite un investissement moins important lors de la création. Cela peut donc être judicieux lorsque vous commencez votre activité, le temps de voir si elle se développe ou non.
Une fois votre entreprise individuelle créée, il faut ensuite faire le choix entre deux régimes fiscaux différents : le régime normal et le régime micro-entrepreneur. Le choix de ce second régime fera de vous ce que l’on nomme un auto-entrepreneur. Il offre une simplification encore plus poussée des aspects fiscaux et administratifs de votre entreprise individuelle. Cependant, certains seuils de chiffres d’affaires devront être respectés. En effet, vous ne devrez pas dépasser :
- un chiffre d’affaires de 188.700€ en cas d’activité commerciale et d’hébergement ;
- un chiffre d’affaires de 77.700€ en cas d’activité de prestation de services.
À noter : le terme auto-entrepreneur est synonyme de micro-entrepreneur.
De ce fait, pour devenir traiteur tout en ayant le statut d’auto-entrepreneur, votre chiffre d’affaires ne devra pas dépasser 77.700€. Si ce montant est dépassé, votre projet de devenir traiteur ne s’arrêtera pas, vous passerez simplement au régime normal de l’entreprise individuelle.
Quel que soit le régime fiscal choisi, vos créanciers ne pourront pas vous poursuivre sur votre patrimoine personnel. Cette règle ne s’applique que :
- aux entreprises individuelles créées à compter du 15 mai 2022 ;
- aux créances postérieures au 15 mai 2022 des autres entreprises individuelles.
EURL et SASU
Vous pourriez également faire le choix de créer une société. Dans ce cas, une nouvelle personne morale sera créée avec un patrimoine totalement distinct de votre patrimoine personnel. De plus, dans le cas d’une création, la responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports. Ainsi, vos créanciers ne peuvent pas saisir vos biens personnels.
Vous pouvez créer une SASU ou une EURL. L’EURL est une SARL unipersonnelle. Elle ne compte qu’un seul associé. La SASU, quant à elle, est une SAS unipersonnelle. La rigidité de l’EURL peut vous offrir une certaine tranquillité d’esprit. Mais la SASU, par la liberté qu’elle offre, vous permet d’organiser comme vous le souhaitez la gestion et le fonctionnement de la société. Choisir une SASU pour devenir traiteur peut donc être judicieux si vous comptez développer rapidement votre activité. Un développement rapide vous forcerait peut-être à changer le fonctionnement de votre entreprise et sa gestion ou même sa forme sociale.
Bon à savoir : vous avez du mal à vous décider entre la SASU ou l’auto-entrepreneur ? n’hésitez pas à consulter notre site.
Se lancer à plusieurs
Vous pouvez opter pour des sociétés comme la SARL et la SAS. Ces deux formes sociales sont très similaires à leur variante unipersonnelle. Ici aussi, votre responsabilité est limitée aux montants de vos apports. Il faut garder à l’esprit qu’une personne morale ne peut pas diriger une SARL. Cela est possible en SAS.
Quelles démarches juridiques doivent être effectuées pour devenir traiteur ?
Si vous avez choisi le statut d’entrepreneur individuel pour devenir traiteur, il faudra simplement faire une déclaration d’entreprise individuelle auprès du guichet unique. Le choix de votre régime fiscal entre le statut normal et celui de micro-entrepreneur déterminera les documents à fournir. Une fois cette étape remplie, vous recevrez votre code APE. Il est donc assez facile de devenir un traiteur auto-entrepreneur.
Les démarches pour créer une société sont plus coûteuses et vous demanderont plus de temps. En effet, que vous décidiez de devenir traiteur seul ou à plusieurs, ces 5 étapes doivent être respectées :
- rédaction des statuts ;
- dépôt du capital social à la banque ;
- publication dans un journal d’annonces légales ;
- constitution du dossier d’immatriculation ;
- enregistrement au greffe du tribunal de commerce.
Enfin, quel que soit votre statut juridique, il est fortement conseillé de prendre une assurance responsabilité professionnelle.
