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- SASU salaire ou dividendes : quelle est la différence ?
- Quels sont les avantages et inconvénients de se verser un salaire en SASU ?
- Les avantages au versement d’un salaire en SASU
- Les inconvénients à se verser un salaire en SASU
- Quels sont les avantages et inconvénients de se verser des dividendes en SASU ?
- Les avantages de se verser des dividendes en SASU
- Les inconvénients de se verser des dividendes en SASU
- SASU : comment cumuler salaire et dividendes ?
Le président et associé unique d’une SASU a le choix entre salaire ou dividendes au titre de sa rémunération. Il peut même décider de cumuler les deux modes de rémunération. Chaque option présente ses avantages et ses contraintes, et le choix final de rémunération du dirigeant de la SASU dépendra de ses objectifs et de ses choix d’optimisations fiscales. On vous explique tout dans cet article !
SASU salaire ou dividendes : quelle est la différence ?
Dans une SASU, le choix entre salaire ou dividendes peut être complexe. Pour cela, il est nécessaire de bien comprendre la différence entre les deux modes de rémunération.
Pour commencer, le président d’une SASU a la possibilité de se verser un salaire dans le cadre de ses fonctions de dirigeant. Cependant, cette rémunération n’est pas obligatoire. De même, le montant de cette rétribution est libre : il peut être déterminé dans les statuts ou bien par une décision de l’associé unique. Toutefois, la rémunération doit rester normale au sens fiscal, c’est-à-dire qu’elle doit correspondre à ce qu’un dirigeant recevrait raisonnablement pour des fonctions équivalentes, dans une entreprise similaire. D’ailleurs, le président d’une SASU doit se verser en moyenne un minimum de 500€ par moi pour valider un an de retraite, soit quatre trimestres.
Au moment de choisir entre salaire ou dividendes, l’associé unique et président de la SASU peut aussi décider de se verser des dividendes en SASU. Ces derniers rémunèrent les investissements réalisés par l’associé unique de la société. Plus exactement, les dividendes correspondent à la partie des bénéfices d’une entreprise qui est distribuée à l’associé unique. Ils sont versés chaque année, à la fin de l’exercice comptable, lorsque les comptes annuels ont été établis. Mais il est aussi possible de se verser des dividendes avant l’approbation des comptes, on parle en pratique d’un “acompte sur dividendes”. Toutefois, pour pouvoir se verser des dividendes, il faut respecter certaines conditions : la SASU doit disposer d’un bénéfice distribuable et doit avoir constitué une réserve légale.
Quels sont les avantages et inconvénients de se verser un salaire en SASU ?
Quand le président d’une SASU fait son choix entre salaire ou dividendes, il doit savoir que le versement d’un salaire présente des avantages et des inconvénients.
Les avantages au versement d’un salaire en SASU
Tout d’abord, un des avantages concerne le statut social du président de SASU. En effet, il bénéficie du régime des assimilés salariés lorsqu’il perçoit une rémunération. Il est donc rattaché au régime général de la Sécurité sociale et il bénéficie d’une protection sociale semblable à celle d’un salarié. Il valide donc des trimestres de retraite. En revanche, il ne bénéficie pas de l’assurance chômage.
Ensuite, se verser un salaire présente un avantage fiscal : comme les salaires sont considérés comme des charges déductibles, cela permet de diminuer le résultat imposable de la SASU. Ainsi, en décidant de se rémunérer, le dirigeant réduit le montant de l’impôt sur les sociétés (IS) de la SASU.
Le versement d’un salaire a aussi le mérite d’être simple et rapide. Le président de la SASU peut se verser une rémunération dès la création de sa société. Par ailleurs, le salaire constitue une source de revenus régulière, contrairement aux dividendes qui ne peuvent être versés qu’une fois par an.
Les inconvénients à se verser un salaire en SASU
Dans une SASU, le choix entre un salaire ou des dividendes n’est pas aussi simple qu’il y paraît. En effet, opter pour un salaire comporte certains inconvénients. Le président, en tant qu’assimilé salarié, supporte des charges sociales en SASU importantes en raison de son affiliation au régime général de la Sécurité sociale. Ces cotisations sont particulièrement élevées, représentant en moyenne environ 80 % du salaire net.
Être assimilé salarié implique également certaines contraintes administratives. En effet, le versement d’un salaire nécessite l’établissement de bulletins de paie pour chaque rémunération versée et la déclaration de ces salaires à l’URSSAF, afin de calculer et de régler les cotisations sociales.
De plus, le choix d’une rémunération salariale peut impacter les droits au chômage (ARE). En effet, le salaire du président est pris en compte dans le calcul des allocations. Si la rémunération dépasse un certain seuil, le président peut voir ses droits réduits, voire perdre totalement le bénéfice de ses allocations chômage.
Quels sont les avantages et inconvénients de se verser des dividendes en SASU ?
En SASU, choisir entre le salaire et les dividendes est une étape essentielle. Le choix pour l’associé unique de se payer sous forme de dividendes présente aussi des avantages et des inconvénients à prendre en compte lors du choix de la rémunération.
Les avantages de se verser des dividendes en SASU
Tout d’abord, les dividendes ne sont pas soumis aux cotisations sociales, contrairement au salaire qui supporte de lourdes charges. Les dividendes sont donc une solution intéressante du point de vue fiscal.
Par ailleurs, la fiscalité des dividendes est généralement plus favorable, car ils sont considérés comme des revenus de capitaux mobiliers. Ils sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %. Il est toutefois possible de choisir l’imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu, avec un abattement de 40 %.
Un autre avantage du point de vue fiscal est qu’il y a le choix entre deux modes d’imposition des dividendes. Les dividendes sont normalement soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30%. Mais il est aussi possible de choisir le barème progressif de l’impôt sur le revenu. L’impôt progressif peut s’avérer plus avantageux si vos revenus sont modestes, mais le PFU garantit un taux fixe et connu à l’avance.
Enfin, un avantage important réside dans le fait que les dividendes sont compatibles avec les allocations chômage. Contrairement au salaire, ils ne sont pas pris en compte dans le calcul de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE), ce qui permet de percevoir à la fois ses allocations et des dividendes.
Les inconvénients de se verser des dividendes en SASU
Le versement des dividendes présente également des inconvénients à prendre en compte.
Tout d’abord, contrairement au salaire, les dividendes ne sont pas déductibles du résultat imposable de la société. En d’autres termes, ils ne réduisent pas la base de calcul de l’impôt de l’entreprise.
Ensuite, les dividendes n’offrent pas la même stabilité financière qu’un salaire. Ils ne sont distribués qu’une fois par an et uniquement si la société réalise un bénéfice suffisant. En cas de résultat déficitaire, l’associé unique ne pourra percevoir aucun dividende.
Enfin, comme les dividendes ne sont pas soumis aux cotisations sociales, un dirigeant qui choisit de se rémunérer uniquement de cette manière ne bénéficie pas de couverture sociale (retraite, assurance maladie, etc.). Il doit donc envisager la souscription à des contrats de santé et de retraite complémentaires pour se protéger efficacement.
SASU : comment cumuler salaire et dividendes ?
Le choix du président de la SASU de cumuler le salaire et les dividendes est possible, et il permet de tirer le meilleur parti des deux modes de rémunération. Ainsi, le président de la SASU bénéficie d’une couverture sociale tout en optimisant le montant de ses cotisations.
Concrètement, il est possible de se verser chaque mois un salaire modéré, limitant ainsi le poids des charges sociales pour l’entreprise, puis de percevoir des dividendes en fin d’exercice, en fonction des bénéfices réalisés.
Bon à savoir : grâce à l’aide à la création ou à la reprise d’une entreprise (ACRE) en SASU, le président peut, sous certaines conditions, bénéficier d’une exonération partielle, voire totale, des cotisations sociales durant la première année d’activité.

